Béatrice et Clara

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Béatrice et Clara

L'histoire de Béatrice et de Clara, c'est celle d'un coup de cœur amical sur les bancs d'un programme de coaching. Après quelques années dans des jobs mais-qu-est-ce-que-je-fais-là, les deux partenaires se donnent une mission ambitieuse : redonner du sens au travail. Le leur et celui des autres.

C’est là que naît Switch Collective, une communauté d’actifs qui aide à trouver le job qui vous va. A inventer votre propre parcours, sans forcément tout quitter du jour au lendemain. Bilans personnels, workshops, conférences, coaching, yoga, méditation…tout est réuni pour que vous réussissiez. Prêts à vous lancer ?
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Béatrice, Clara ; vous connaissiez-vous avant de fonder Switch Collective ? Comment s’est passée votre rencontre ?
 
Béatrice : Nous ne nous connaissions pas. Nous nous sommes rencontrées sur les bancs de la formation Koudetat de The Family. Et nous avons eu un crush mutuel au déjeuner ! Nous faisions toujours en sorte de nous retrouver dans les mêmes ateliers. Le courant est bien passé, nos états d’esprits convergeaient. Un vrai coup de cœur !
 
Clara : On dit souvent qu'une rencontre professionnelle, c'est un peu comme une rencontre amoureuse. En tout cas, c'est comme ça que nous avons vécu la nôtre ! On se rencontre, on échange, on se découvre des similitudes, des aspirations partagées, on rigole. On décide ensuite d'emménager ensemble pour voir ce que donne la vie commune, ce qui signifie dans notre cas qu'on a commencé à bosser ensemble sur des petits projets. Et puis le mariage, c'est-à-dire le fait de créer effectivement un projet à deux, vient à la fin !
 
Étiez-vous des slasheuses avant de switcher ?
 
Béatrice : D’une certaine manière, oui. Après un parcours en école de commerce et en sociologie, j’ai travaillé dans les secteurs de la finance, du marketing, et de la communication. Mais je ne me sentais jamais complétement à ma place et surtout je ne donnais pas de sens à ce que je faisais. J'ai finalement démissionné, pour mieux me retrouver. Mon « switch » vers ma vie actuelle a été long. J’ai quand même mis plus de six mois à passer à l’acte !
 
Clara : Après plusieurs expériences en grands groupes, j'étais moi aussi en quête de sens. Du coup, j'ai rapidement rejoint le secteur public, notamment en cabinets ministériels et en lançant l'initiative French Tech. C'était super mais au bout d'un moment, j'en ai eu marre des lourdeurs de l'administration. J'ai souhaité me réorienter, sortir de mon cocon professionnel et surtout comprendre ce qui faisait sens pour moi. Nous nous sommes ensuite rencontrées avec Béa et vous connaissez la suite !
 
Et selon vous, le phénomène de slash est un effet de mode ou une vraie tendance de fond ? 
 
Béatrice : Sans hésiter, une tendance de fond. Je dirais même un phénomène sociétal. Aujourd'hui, on a la chance de pouvoir modeler notre quotidien et notre job sans que cela soit mal perçu. Plus qu'une chance, c'est aussi un besoin exprimé par les actifs qui veulent aspirer à autre chose. On est toujours plus nombreux à avoir envie de travailler autrement et trouver un job n'est plus une finalité en soi. Les gens cherchent à s'investir dans un projet qui a du sens et à inventer leur propre parcours. A apprendre, à se diversifier et à s'épanouir aussi. C'est une belle opportunité, les actifs l'ont compris et sont ainsi de plus en plus nombreux à la saisir !
 
Quel est le déclic qui a déclenché Switch Collective ?
 
Clara : Lorsque nous nous sommes rendues compte que nous étions loin d'être les seules à ne pas nous reconnaitre dans nos jobs ! Nous sommes tombées sur un chiffre alarmant : 91% des salariés ne se sentent pas engagés dans leur travail. On s'est dit que notre système était vraiment à bout de souffle et que redonner du sens au travail était devenu une mission d’utilité publique. Mais aucune de nous ne se retrouvait dans les solutions classiques de bilan de compétences et de coaching. C’est ce qui nous a motivé a fonder Switch Collective : apprendre aux gens à inventer le parcours qui leur correspond grâce à des formations qui rassemblent des gens d'horizons variés, qui sont ancrées dans la nouvelle économie et qui mélangent plein d'approches et d'outils (psychologie, coaching, philosophie, sociologie, design...)
 
Avez-vous rencontré des difficultés pendant le montage de votre projet ?
 
Béatrice : Nous ne pouvons pas vraiment parler de difficultés, si ce n’est celles que nous nous sommes renvoyées. Nous avons eu une longue phase de gestation qui nous a permis de nous poser plein de questions, d’éprouver, de valider, de tester la véracité de notre démarche. Une fois cette phase accomplie, nous savions que notre projet était raccord avec nos aspirations profondes. Nous tenions le bon bout. C’est allé très vite ensuite. En trois mois, Switch Collective était officiellement lancé !
 
Quelles sont les personnes qui vous ont le plus soutenues pendant cette période ? 
 
Clara : Outre nos amoureux et nos amis qui comprenaient ce qu'on avait envie de faire, toutes celles qui étaient elles aussi dans une dynamique de changement ! Car quand on se met en mode « switch », nous pouvons faire face à des doutes ou des fragilités passagères. Nous nous sommes entourées de personnes bienveillantes qui comprenaient notre démarche. Sans rentrer dans le détail. À notre grande surprise, nous avons reçu beaucoup d’encouragements de personnes éloignées de nos cercles privés. Ce soutien nous a été très positif. Ça nous a conforté dans l’idée de suivre notre voie.
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« Ca nécessite beaucoup de discipline de garder du temps pour respirer et s'amuser dans son travail. »
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Être deux à la tête de Switch Collective implique quelle répartition des rôles ?
 
Clara : Cela peut paraître étrange mais nous n’appliquons aucun modèle classique de répartition de rôles avec des périmètres précis. Nous n’aimons ni les titres ni les statuts. C’est mouvant. Nos profils sont complémentaires, nous sommes polyvalentes, nous concevons et décidons à deux cerveaux, ce qui ne permet pas toujours d'aller plus vite mais définitivement d'aller plus loin ! Par contre, ensuite, nous nous répartissons l'exécution de ce que nous avons décidé ensemble.
 
Vous parlez à la deuxième personne du singulier sur votre site, à qui s’adresse Switch Collective ?
 
Clara : Effectivement, nous tutoyons sur le site. Ce choix s’est imposé comme une évidence quand nous l’avons monté. C’est dynamique, direct, et ça implique une proximité immédiate. Nous avons brainstormé en anglais et seules des formules catchy nous venaient en tête. La traduction fidèle dans notre langue est le tutoiement. Nous aimons ce côté décalé pour parler de sujets sérieux, créer du lien et insuffler une connivence positive. Ça nous ressemble beaucoup.
 
Béatrice : Nous nous adressons à toute personne qui ne se reconnaît pas ou plus dans les modèles existants et qui se questionne sur son orientation professionnelle. Autant dire que le panel est large ! Mais en moyenne, nous touchons beaucoup les 28/40 ans. Ceci dit, c'est un phénomène intergénérationnel que nous traitons avec Switch Collective, qui selon nous ne concerne pas seulement la génération Y comme on l'entend trop souvent.
 
A quoi ressemble votre quotidien ? Avez-vous une journée type ? 
 
Clara : Au contraire ! Chaque jour est différent et chaque jour est un apprentissage nouveau. Nous pouvons aussi bien faire du home office qu’être au bureau ou aller à des rendez-vous. Et quand on est dans nos locaux, aucune journée ne se ressemble. Entre les conférences, le coaching, les workshops ou encore les ateliers de méditation ou de yoga... En revanche, c'est justement quand tout est mouvant qu'il est indispensable d'instaurer des rituels, des points d’ancrage. Nous avons donc instauré 2 petits-déj par mois ensemble et un déj avec l'équipe chaque semaine. Et puis nous avons chacune notre petite routine le matin : Béatrice fait du yoga et moi je fais 15 minutes de méditation.
 
Vous amusez-vous en travaillant ? 
 
Clara : Affirmatif ! S’amuser est essentiel à notre dispositif ! C'est ce que nous souhaitons insuffler aux participants de nos programmes : le sérieux sans se prendre au sérieux, la convivialité, l’humour. Evidemment, ce que nous enseignons à nos participants, nous nous l’appliquons à nous-mêmes. Cela peut sembler paradoxal à première vue mais ça nécessite beaucoup de discipline de garder du temps pour respirer et s'amuser dans son travail. On a vite fait de se laisser embarquer dans l'opérationnel et la folie du quotidien. Du coup, une fois par semaine, on a un déjeuner avec l'équipe où il est interdit de parler de boulot. Et une fois par mois, on fait une activité fun tous ensemble organisée par un membre de l’équipe à tour de rôles.
 
Esthétique pop, punchlines, citations de films et de séries cultes, iconographie eighties : d’où vous viennent ces idées ?
 
Béatrice : De nos influences personnelles. Nous avons monté un tableau Pinterest avec nos inspirations et nos références communes et l’univers de Switch Collectif s’est dessiné. Un mix and match de valeurs philosophiques, de visuels punchy, et de chansons inavouables. Bref, nous quoi ! Et l’équilibre s’est créé naturellement car il n’y a rien de fake ni d’emprunté dans ce que nous faisons. Nous sommes sincères et ça nous ressemble. Nous aimons l’idée de faire cohabiter aussi bien Jim Morrison que Deleuze. C’est notre marque de fabrique !
 
Quel est le premier signe que vous décelez chez quelqu’un sur le point de switcher ?
 
Clara : Ça peut se manifester de différentes manières : l’ennui, la perte de sens, le sentiment d'inutilité, d'absurdité, le manque d'autonomie ou d'alignement avec qui on est…
 
Et quel serait le premier tip que vous pourriez lui donner ?
 
Béatrice : De venir « faire le bilan calmement » évidemment (Note : leur programme de reconversion professionnelle pour les actifs en quête de sens). Quand on a envie de changement dans son job, on se sent souvent isolé et on manque d'énergie. On conseille donc de s'entourer de gens qui sont dans la même dynamique de changement, pour se serrer les coudes, s'encourager, se nourrir... C'est d'ailleurs pour ça que notre programme « Fais le bilan calmement » est collectif et collaboratif.
 
Est-il important de débrancher ?
 
Clara : Bien sûr ! Le lâcher prise est indispensable pour se reconnecter avec ses tripes. Prendre du temps pour soi est essentiel. Nous appelons ça le vide fertile. Car vous êtes toujours actif pendant ces périodes ; vos capacités cérébrales fonctionnent mais elles n’ont simplement pas la même finalité. D'ailleurs ces phases de déconnexion, d'exploration, de "switch off" comme nous les appelons sont indispensables dans un processus de switch et de changement. C'est pour ça que nous proposons à nos participants des ateliers de sophrologie et de méditation notamment. Par moment, il est urgent de ne rien faire !
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« Le lâcher prise est indispensable pour se reconnecter avec ses tripes. Prendre du temps pour soi est essentiel. »

Leur kit slash

  • Béatrice et Clara
  • Leurs boost songs /

    Boost Song
    B : Ain't go no, I got life - Nina Simone
    C : Tomorrow Heal - Naive New Beater
  • Béatrice et Clara
  • Leurs destinations
    pour faire le
    point /

    Destination
    B : L’Italie, en toute subjectivité puisque je suis à moitié italienne ! J’en profite pour ralentir le rythme, retrouver une partie de ma famille et prendre du recul.
    C : J'ai passé mes vacances enfant au bord du Lac Léman. Pour faire le point et m'apaiser, rien de mieux qu'un lac. 
  • Leurs livres
    de chevet /

    Destination
    B : Le livre des symboles. Un livre très riche qui s’inspire des travaux de C. Jung sur la symbolique des images qui nous entourent… On le feuillette plus qu’on ne le lit.
    C : Siddharta, Herman Hesse. Un roman philosophique court et puissant qui raconte l'histoire d'un personnage de fiction (inspiré de Bouddha) en quête de lui-même.
  • Leurs comptes instagram
    d'inspiration /

    Destination
    B : @le_fussoir. Des citations souvent absurdes, toujours décalées pour « égayer » sa journée !
    C : @jointheuproar. Un site monté par une amie aux Etats-Unis pour télécharger des affiches de protestation politique à la suite de l'élection de Trump. Des affiches belles, drôles et engagés avec des messages puissants !
  • Leurs MOOC /

    Destination
    B : J’ai pas un MOOC en particulier mais j’adore les formats courts type TED Talks. Le meilleur moyen d’apprendre sur de nouveaux sujets.
    C : La chaine youtube de The Family, un accélérateur de startups : StartupFood. Plein de vidéos pour apprendre à se lancer dans un projet et acquérir le bon état d'esprit.

Retrouvez les interviews des slasheuses avec

By Eve