Pourrais-tu te décrire en 1 minute ?
Je suis impulsive, courageuse, désordonnée et tête-en-l’air. Je crois que je suis sympa. Un peu partisane du moindre effort aussi, je dois l’avouer. Et obstinée. C’est plus joli que têtue !
Et tu pourrais nous parler de ton parcours en 60 secondes ?
Après le lycée, j’ai fait une école de commerce pour y découvrir plein de métiers différents et faire des stages. J’ai enchaîné avec le bac +5 en négociation internationale dans la même école. Là, je suis partie à Madrid pendant 6 mois. J’habitais au-dessus d’une boutique qui vendait du Vanessa Bruno, et j’ai eu envie de faire mon contrat d’apprentissage pour cette marque. Sur un gros malentendu, j’ai été prise (ils se sont trompés de Marie) ! Je suis restée 1 an au secteur commercial, tout ce que je déteste. Je savais que ce n’était pas ce que je voulais faire mais ça a été une super première expérience et un sésame pour me faire bosser dans plein de boîtes : Les Prairies de Paris, Ba&sh… J’étais nulle en commercial, mais c’est pour ça que c’était intéressant pour moi de bosser là-dedans, pour m’améliorer. Si j’arrivais à vendre des fringues, je pourrai vendre n’importe quel projet. Et voilà, j’ai quitté Ba&sh pour monter ma boîte, Modetrotter.
Quels sont tes meilleurs outils pour avancer ?
Sans hésitation mon éducation, mon enfance et ma famille. J’ai été élevée par un papa qui tous les jours ouvrait la fenêtre en disant que la vie est belle, que les gens sont sympas, et que c’est un bonheur d’être sympa avec les gens. Il nous a toujours encouragé à faire des choses. Quand t’as 15 ans, t’en as rien à cirer. Mais en fin de compte, il nous a donné la force d’avancer, de ne pas avoir peur, parce qu’on n’est pas tout seul. Ça donne une puissance dans la vie qui est incommensurable. C’est l’amour, en fait. Quand t’as ça, t’as l’impression que rien ne pourra t’arriver, et que rien n’est grave.
Qu’as-tu en commun avec l’adolescente que tu étais ?
J’ai toujours la même joie de vivre, la même naïveté face à la vie en général, même si elle a été un peu mise à mal ces derniers temps. Je crois toujours que tout est possible, mais contrairement à avant, je sais qu’il faut vraiment bosser pour ça, se bouger les fesses et saisir les opportunités. Pour ce qui est du style, j’ai pas mal changé. Ado, j’avais les cheveux blonds hyper longs et à 16 ans j’ai tout coupé et je les ai teints en rouge chelou. À mon arrivée en école de commerce, avec ma coupe en pétard sous deux tonnes et demi de gel et doudoune Lady Soul en jean violacé, on me prenait pour une punkette. Tout le monde croyait que j’étais la grosse rebelle de l’école alors que je ne bois pas et ne fume pas. Je suis zéro rebelle !
Es-tu une collectionneuse ?
Quand j’étais petite à fond la caisse ! Les gommes, évidemment, le truc inutile au possible. Aujourd’hui, je ne collectionne que des rouges à lèvres. Mais je garde beaucoup de choses, j’ai du mal à jeter des souvenirs. Un bouchon de champagne ouvert à l’occasion de je-ne-sais-quoi, j’aurai un petit pincement à le mettre à la poubelle. Résultat, je me retrouve avec des petits bidules dans tous les sens chez moi. Les vêtements j’ai du mal à m’en séparer, mais quand je commence je peux tout donner. Un petit côté radical.
Quelle est ta saison préférée ?
C’est clairement l’été. Et l’automne. L’été parce que les gens sont hyper beaux, légers, relax, et les journées sont longues. L’automne parce que ça vient après l’été, les gens sont encore un peu bronzés, ils reviennent de vacances reposés, pleins de bonne volonté et d’envie de faire des dîners parce qu’on ne s’est pas vu des vacances. L’hiver, je déteste. Je n’aime pas du tout avoir froid. Et je n’ai pas de saison de série préférée. Je ne regarde quasi jamais la télé, du coup je suis hyper nulle en série. Je suis devant l’écran toute la journée, donc je n’en ai pas envie le soir. Je préfère être allongée dans mon lit à ne rien faire d’autre que regarder le plafond plutôt que d’aller au ciné ou de regarder une série. Je ne m’ennuie jamais. Et je suis très dans la procrastination, donc je peux rester des heures assise à ne rien faire sans avoir l’impression de perdre mon temps.
Quelle est la place de la séduction dans ton quotidien ?
Ça m’ennuie un peu de le dire ça mais je pense qu’elle est permanente. Elle est assez naturelle chez Modetrotter. On s’entend toutes très bien, on n’est jamais en train d’essayer de se séduire entre nous, mais notre boulot c’est de vendre des fringues, donc forcément on a envie de se faire aimer par toutes les filles. Quand on leur met de beaux vêtements sous le nez, on sait ce qu’on fait.
Avec qui rêverais-tu de collaborer ?
Je rêve qu’on fasse une collab avec une marque de valises ! Après, je prends tout le reste, tant que c’est avec des personnes qui ont un vrai univers. Je pense que Patrick Sébastien a un super univers, mais c’est pas mon truc. En revanche, si je le rencontre et que je le trouve sympa, drôle et touchant, c’est le genre de collab qui pourrait me faire marrer. C’est les filles au bureau qui seront obligées de me raisonner. Mais je me fous des réputations. Si je le rencontre et que j’accroche, je n’aurais pas de honte à dire cœur cœur Patrick Sébastien.