Personnellement, comment ces pratiques vous ont-elles aidée dans votre vie de maman et dans votre quotidien ?
Elles m’aident tous les jours. Elles m’ont permis de poser un regard conscient sur mes enfants, sur leurs besoins, sur la manière dont ils apprennent à chaque seconde. Quand mes fils font une crise, j’essaie de comprendre ce qui se joue, quels sont leurs besoins cachés. Très souvent, quand ce n’est pas la faim, la soif ou le sommeil, c’est qu’ils ont besoin d’un câlin. Je les prends dans mes bras et en général, 2 minutes plus tard c est fini !
Toutes ces réflexions et ces outils m’aident aussi beaucoup dans la vie en générale, avec mes proches, ou au travail. Ce sont des vases communicants.
Quels sont les conseils que vous pourriez donner aux parents ?
Travailler sur l’environnement : Par ex. : Quand votre enfant commence à marcher, plutôt que de lui répéter 100 fois « Fais attention ! » de peur qu’il se blesse ou qu’il tombe, sécurisez l’espace !
Montrer l’exemple : Nos enfants sont de parfaits copieurs. Ce que nous transmettons à notre enfant passe plus par nos actes que par nos paroles. Par ex. : Ne crions pas si nous ne voulons pas qu’il le fasse.
Choisir ses combats : Décidez dès le départ de ce qui est essentiel pour vous en tant que parent, parce qu’il est impossible de se battre sur tous les fronts. Il faut poser les règles sur lesquelles vous ne céderez pas, afin qu’elles soient claires et connues à l’avance par les enfants.
Accueillir les sentiments : C’est très important. Par exemple, quand l’enfant veut quelque chose qu’on ne peut pas lui donner ou qu’il pique une crise, la première des choses à faire est d’accueillir sa crise. Il s’agit d’être complètement présent, de se tourner vers lui, de se mettre à sa taille et lui montrer qu’on est là. Il faut le laisser parler, l’écouter et l’aider à verbaliser son sentiment.
Privilégier la description à l’évaluation : La communication bienveillante recommande aussi d’employer le JE plutôt que le TU qui met le parent dans une position d’accusateur. Et de parler du comportement plutôt que de l’être. Par exemple au lieu d’entrer dans une chambre d’ado en désordre en lui disant : « Tu es vraiment bordélique ! », il vaut mieux décrire ce que l’on voit. Ce qui aura une meilleure chance de susciter la coopération plutôt que le conflit.
Décoller les étiquettes : Il peut être tentant et facile de catégoriser ses enfants « il est casse-cou », « elle est futée », « c’est le clown de la famille. ». Négatives ou positives, ces étiquettes peuvent les enfermer dans un rôle. Utiliser les outils de communication bienveillante dont nous venons de parler (description vs évaluation), permet d’éviter cette situation.
Faire le plein : Prenez aussi le temps de faire chaque jour une pause de 10 minutes avec votre enfant juste pour un câlin. Son réservoir d’amour sera rempli, il se sentira mieux et vous aussi.
Ne pas culpabiliser de prendre du temps pour soi : Il vaut mieux passer un peu moins de temps avec vos enfants mais être en pleine conscience avec eux et épanoui.
Pour en savoir plus :
- Bubblemag.fr
- parentalité.co (en ligne mi-mai) pour être tenu au courant du lancement contacté sur twitter : @AudeCM ou par mail ([email protected])
- « J’ai tout essayé » d’Isabelle Filliozat, éditions JC Lattès
- « Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent », Adèle faber et Elaine Mazlish, éditions du Phare
- Pour une enfance heureuse : repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau, Catherine Guegen, éditions Pocket
- « Vivre la pensée montessori à la maison », Emmanuelle Opezzo, éditions Marabout
- Le site de Céline Alvarez